Idées cadeaux pour petits et grands

À la librairie Ombres blanches nous préparons cette fin d’année avec effervescence: commandes spéciales, tables de sélections, dossiers thématiques, décoration des vitrines… Pour vous aider à choisir parmi les livres que l’on a parfois tous envie d’offrir, nous avons fait le tour de tous les rayons, et avons glanés ici et là les meilleurs idées de vos libraires. Une présentation succincte mais qui attisera peut être votre curiosité !

De la naissance à l’âge de raison quand les histoires sont belles elles se lisent et se relisent presque à tous les âges… Au fond du lit, à la maison, chez papy mamie ou chez tante Sylvie, il y a des livres qu’on aimera toujours lire et se faire lire. Ceux là on s’en souviendra toute notre vie ! Bienvenus dans cette sélection rien que pour les petits (et les grands!)

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KONG

Michel Le Bris
Kong
Grasset

Michel Le Bris est un romancier qui impressionne par son habileté et sa puissance d’évocation. On a l’impression que seul des personnages hors du commun pris dans des époques qui appellent le dépassement de soi sont à sa dimension.

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L’Antarctique sous toutes ses formes / Noël 2016

En cette fin d’année 2016, plusieurs beaux-livres attirent notre attention sur la Nature encore préservée de  l’Antarctique . Parfois sous forme de récits mais plus principalement de photographies, tous ces artistes et scientifiques nous livrent un travail splendide qui mérite d’être montré.


Aventures australes

Passionnés d’écologie et d’ornithologie, cinq hommes vont nous laisser un témoignage poignant de leur virée sur le continent Antarctique durant toute une année.

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Ben Lerner, 10 : 04, Éditions de l’Olivier

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Ce roman, 10:04, ne serait qu’une fiction si l’auteur, Ben Lerner, ne ressemblait pas de très prés à son personnage. Ce livre met en scène un certain Ben, vivant à Brooklyn, qui a écrit un premier roman remarqué et qui s’inquiète de l’écriture du second. Précisons tout de suite que ce roman trouve son origine dans une nouvelle que notre personnage-narrateur a publié dans le New Yorker. De l’autofiction (l’auteur absorbé par son roman) à un roman purement fictif (à priori cette nouvelle est une fiction), Ben Lerner mène un jeu serré entre écriture du réel et illusion romanesque. Le narrateur nous raconte de multiples histoires mais derrière ces aventures se cache l’interrogation, et même l’angoisse, de l’écrivain contemporain d’appréhender le réel avec un regard neuf. En effet, la progression de ce roman se détourne et se fractionne en récits successifs, réels ou fictifs en faisant référence (surtout dans les 30 premières pages) au film Retour vers le futur (10:04 est l’heure à laquelle la foudre frappe l’horloge du tribunal qui permet à Marty de rentrer en 1985). Continuer la lecture

Christine Montalbetti / La vie est faite de ces toutes petites choses / Éditions POL

Il me semble difficile d’écrire quelque chose sur le dernier livre de Christine Montalbetti car sa composition est si légère et son écriture si fluide qu’elle s’immisce dans tout les aspects des choses et des corps. Oui, il est difficile d’écrire sur ce roman sans prendre le risque de l’alourdir. Il faudra donc faire attention à respecter son univers, scientifique et humain, cet univers où la légèreté s’exprime dans la mobilité, dans la précision technologique et dans son environnement naturel, le centre spatial Kennedy et sa base de lancement de Cap Cannaveral! Cependant, cette sensation de légèreté que l’on ressent en lisant ce roman ne devrait pas le faire apparaître seulement comme une sorte de douce rêverie poétique.

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LA BELLE AVENTURE

« Il est une légende qui touche de très près au sens profond de la vie : c’est la légende d’un moine qui traversait un bois, y entendit un oiseau se mettre à chanter, l’écoutât le temps d’un trille ou deux et se retrouva à son retour comme un étranger aux portes de son couvent, car il était parti depuis cinquante ans et de tous ses compagnons un seul restait qui pouvait le reconnaître. »

 

De cette histoire, Stevenson y voit un enseignement sur le sens de la vie. On pourrait tout aussi bien y voir une métaphore du pouvoir de la littérature ou de l’art en général. Elle nous fait percevoir l’infini des mondes, précisément parce qu’elle place l’imagination au pouvoir.

Le roman d’aventure est une des portes ouvrant la voie vers ces mondes inconnus.


L’usage du monde
Nicolas Bouvier, La Découverte, 2014

À l’été 1953, un jeune homme de 24 ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit et d’histoire médiévale puis de droit, à bord se sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus long en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie, via l’Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l’Iran, Kaboul puis la frontière avec l’Inde. Il est accompagné de son ami, Thierry Vernet, qui documentera l’expédition en dessins et croquis.
Ces six mois de voyage à travers l’Anatolie, l’Iran puis l’Afghanistan donneront naissance à l’un des grands chefs-d’œuvre de la littérature dite «de voyage», L’Usage du monde, republié ici.

Publié pour la première fois en 1963 à compte d’auteur, il édité par René Julliard en 1964, puis à la Découverte en 1985.

ÉCOUTER LA LECTURE DE NATHALIE VINOT

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127 heures (Plus fort qu’un roc) – Aron Ralston

“L’adversité a pour effet de susciter des talents qui en des circonstances plus favorables, n’auraient pas éclos.” HORACE
“Plus fort qu’un roc”
Qu’est-ce qui m’a poussé à lire ce livre? Je ne sais pas. Cette couverture à l’effigie du film de Danny Boyle ne me disait rien qui vaille. Puis, un jour, laissant de côté mes préjugés, j’ai ouvert le livre. Le sujet piquait ma curiosité.
Un jeune alpiniste expérimenté se retrouve coincé dans un canyon, sa main bloquée par un rocher. Luttant contre la déshydratation et l’hypothermie, il ne lui reste plus qu’une seule solution afin de se libérer, l’amputation.
Ces dernières phrases donnent quelque peu des frissons dans le dos. On se dit : non merci le récit d’un homme qui se coupe le bras, ce n’est pas pour moi. Ce serait une erreur car le livre est bien plus qu’une histoire sordide.
Le 26 avril 2003, Aron Ralston part randonner dans les gorges de l’Utah. Continuer la lecture