Entretien avec Galin Stoev

Entretien avec Galin Stoev, metteur en scène et directeur du
Théâtre National de Toulouse

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours depuis Sofia, en Bulgarie, où vous êtes né ?

Je suis né en Bulgarie, puis j’ai grandi à Moscou jusqu’à mes 7 ans, je suis ensuite revenu en Bulgarie où j’ai fait mes études à l’Académie Nationale de Théâtre de Sofia. Je fais partie de cette génération qui a commencé à travailler tout de suite après la chute du mur de Berlin. C’était vraiment un grand bouleversement dans la société. Esthétiquement, beaucoup de choses ont changé dans le théâtre et toutes les institutions avaient besoin de sang neuf. Les portes des théâtres nationaux se sont ouvertes. Ma génération était là et, très vite, nous avons commencé à travailler dans des grands théâtres. Continuer la lecture

Des cœurs lents

Creuse, Creuse, mais Creuse un peu

À l’encontre de noms, toujours les mêmes qui reviennent sur les listes des futurs prix littéraires de la rentrée 2017, pourquoi ne pas me suivre hors des sentiers battus dans une collection Infidèles chez Agone à la rencontre du livre de Tassadit Imache, Des Cœurs lents.

L’ambition de la Collection (« vêtir les vaincus d’étoffes victorieuses et donner à l’imagination l’injustice à ronger : une littérature qui contourne soigneusement utilitarisme partisan, tours d’ivoire dorées, traditions littérales et dogmes sacrés « .) convient à merveille à Tassadit Imache.

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La Grande Oreille : La revue des arts de la parole

Depuis 1999, La Grande Oreille, revue trimestrielle, propose de découvrir le conte dans toute sa diversité (contes de tradition orale, mythes, légendes, contes urbains et contemporains, récits de vie…) et sous toutes ses formes (spectacles de conteurs, conte en bibliothèque, en milieu scolaire, hospitalier…).

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Lettre à Armand Gatti

Lettre à Armand Gatti, au nom de la conscience.

Par Claude Faber

Tu es parti alors que certains s’entre-déchirent pour prendre le pouvoir. Dante Sauveur Gatti,  dit Armand, tu n’avais que faire des batailles électorales. Comme tu aimais à le répéter, « ce n’est pas la prise de pouvoir qui importe, c’est la prise de conscience. »

La prise de conscience de soi par les mots, par le langage. La prise de conscience de soi et des autres comme autant de particules virevoltant dans l’infini. La prise de conscience du monde par une vraie connaissance et reconnaissance des flux de son histoire. Par le rejet de tout ce qui avilit, de tout ce qui abaisse, de tout ce qui enferme l’homme dans les certitudes et les vérités étouffantes. Continuer la lecture

Hommage à Armand Gatti

Hommage à Armand Gatti (1924 – 2017)

par Christian Thorel

La main gauche soutenant une pile de livres d’art, composée de plusieurs volumes dans l’Univers des formes, l’homme fait un séjour de quelques minutes devant le rayon de littératures d’extrême-orient, la main-droite se saisissant des traductions du chinois. Depuis l’accueil dans l’entrée de la librairie, je l’observe de biais, il séjourne à une dizaine de mètres de moi, de l’autre côté, à l’entrée du minuscule couloir qui mène aux autres rayons de la librairie. Un pull à col roulé, noir, un pantalon de velours côtelé, noir aussi, semblent indiquer une certaine insouciance du vêtement, sans négligence toutefois.

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PEINTURE ET LITTÉRATURE

Exposition des sérigraphies de la maison d’édition               Le bleu du ciel au café des langues

Depuis le 18 février nous accueillons une exposition des sérigraphies de la maison d’édition Le bleu du ciel. Artistes et écrivains sont invités à créer une sérigraphie, des mots et des images composent alors une œuvre originale, poésie et peinture partagent le même support. Avec l’Affiche il y a synthèse unificatrice : nous sommes devant un seul objet, une catégorie à part de poème, fait sur mesure pour l’hybridation de la lecture avec l’espace public. L’Affiche devient le trajet intense vers le poème, celui qui s’écrit dans l’image.


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Exposition « Calligraphies et Ensemblages » de François Leroy

Au Café Coté Cour du 23 avril au 10 mai 2016 : Exposition « Calligraphies et Ensemblages » de François Leroy.  Vernissage le vendredi 29 avril à 18h

« C’est le format que je perçois au premier regard, parce qu’il surprend. Un format inhabituel, de type pancarte : de longs rectangles, à l’horizontale ou à la verticale. Ce sont des planches de bois, plus ou moins brut. Le bois se débite en longueur, comme l’écriture. Le morceau de bois, la planche, n’est pas seulement une surface, c’est presque une chose. Par son épaisseur, et par son poids surtout, il a davantage de consistance qu’un tableau ordinaire. Il est plein, massif.

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