Plusieurs structures culturelles de la ville de Toulouse accueillent cette année des productions artistiques dans le cadre des 70 ans de l’État d’Israël.
Après la Cinémathèque de Toulouse en mai dernier, et l’accueil du cinéaste Amos Gitaï, le Théâtre Garonne propose, à partir du 22 juin, une série de créations artistiques réunies sous le titre Tel Aviv Fever.
Les chorégraphes israéliens Roy Assaf, Yasmeen Godder et Hillel Kogan sont ainsi conviés à Toulouse pour la création de trois pièces avec les danseurs du Ballet du Capitole. Cet événement, coproduit par le Théâtre du Capitole, le théâtre Garonne et le festival Montpellier Danse, est organisée dans le cadre de la Saison France-Israël 2018.
Suite à un certain nombre de menaces (appels à manifestation, blocages, tags…) ces spectacles se tiendront malheureusement sous protection policière. Une situation expliquée dans cet article de Jean-Marc Le Scouarnec, publié hier dans la Dépêche et reproduit ici :
Des fleurs pour les chorégraphes israéliens au Garonne
La venue à Toulouse d’artistes israéliens est toujours un événement. Parce que leur niveau de qualité et d’exigence est impressionnant, qu’il s’agisse de musiciens (Avishai Cohen, Omer Klein, Asaf Avidan…), de cinéastes (Amos Gitaï, Eran Riklis, Elia Suleiman…) ou d’écrivains (Etgar Keret, Amos Oz, David Grossmann…). Et parce qu’ils sont aujourd’hui parmi les rares dans leur pays à prôner la tolérance, la mixité des cultures, la défense des libertés face à un gouvernement de plus en plus en proie aux diktats de l’extrême droite. Trois chorégraphes israéliens, Yasmeen Godder, Roy Assaf et Hillel Kogan, sont programmés à la fin de la semaine au théâtre Garonne avec le soutien de leur confrère du Ballet du Capitole Kader Belarbi, dont des danseurs participeront aux spectacles.
Une manif comme un contresens
C’est donc un événement qu’il convient de soutenir avec enthousiasme. Certains militants pro palestiniens ne l’ont pas compris, agitant la menace de venir manifester devant le théâtre Garonne. C’est évidemment un contresens, une manière de vouloir censurer ceux-là mêmes qui se battent au quotidien, dans leur pays, pour la liberté d’expression. Espérons que la raison reviendra d’ici là et que les spectacles magistraux attendus se dérouleront sans heurts dans un lieu qui a toujours été aux avant-postes de l’échange et de la découverte de toutes les cultures.
« Tel Aviv Fever », du 22 au 28 juin au théâtre Garonne (1, avenue du Château-d’Eau), Toulouse. Tarifs : de 25 € à 10 €. Tél.05 62 48 54 77.
Agenda
À noter également, la présence de cinéastes israéliens conviés pour un cycle de projections qui se tiendront à la Cinémathèque de Toulouse la seconde quinzaine du mois de novembre.