Denise au Ventoux / Verdier

Il y a dans les pages de Denise au Ventoux quelque chose comme les accents d’une schizophrénie. Cela procèderait de l’interrogation de l’animalité, qui est au cœur des pages de ce livre, mais plus encore de la part animale que l’auteur traque dans son narrateur, une part animale qui en serait la plus sensible, la plus attentive aux êtres et à la vie. De même qu’il existerait deux champs d’observation pour Paul, le narrateur, celui d’abord des humains et de leur cirque quotidien, celui ensuite qui obsède son regard, capturé par les signes d’intelligence de Denise, la chienne dont il hérite « provisoirement » et naturellement, de même le roman, qui fait le récit de cette liaison entre homme et chien(ne), est-il divisé en deux approches du genre romanesque.

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LA RECHERCHE DE SOI

« Écrire, c’était la seule chose qui peuplait ma vie et qui l’enchantait. Je l’ai fait. L’écriture ne m’a jamais quittée. » Marguerite Duras

 

Écrire sur soi et pour soi devient au XXe siècle – le siècle de Proust – un enjeu majeur de l’histoire littéraire, jusqu’à ce que l’on nommera l’autofiction. Petit parcours de quelques voix qui se cherchent et qui parfois arrivent à s’entrevoir dans les reflets de l’écriture.


 

Le bavard
Des Forêts, René-Louis, Gallimard, 1978

« Le Bavard, publié en 1946, remanié en 1963, pure contamination des mots les uns avec les autres, étend cette contagion avec une rage qui offre peu d’exemples à l’ensemble des protagonistes du drame, gagne à sa cause délétère les figures mêmes de l’auteur et du lecteur, provoquant de la sorte un rare et extraordinaire malaise. » Les éditions Gallimard.

« Publié au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Le Bavard de Louis-René des Forêt interroge le pouvoir de la parole. Cette œuvre singulière, resté confidentielle à sa parution, est devenue dans les années 1960 un livre de référence pour toute une génération. » Lire la suite de la critique d’Amaury Nauroy.

ÉCOUTER LA LECTURE DE NATHALIE VINOT

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