PRÉSENCE AU MONDE

melancolieLa présence au monde

« Le monde est d’abord une extension indéfinie de soi, le soi, le sujet, un pli indistinct dans le monde. » Pierre Bergounioux

Sous le titre un peu pompeux de : la présence au monde, cette sélection voudrait mettre en avant ces écrivains qui depuis toujours tentent de retranscrire avec des mots la course folle de l’homme dans le tumulte du monde.

C’est aussi une façon de s’arrêter sur ces moments de littérature auto-reflexive, c’est à dire qui s’interroge sur la place de l’homme sans le monde.


 
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Ariel
Sylvia Plath, Gallimard, 2011

Secs, sans cavalier, les mots Et leur galop infatigable Quand Depuis le fond de l’étang, les étoiles Régissent une vie.

« Ariel, génie de l’air de La Tempête, de Shakespeare, est aussi le nom du cheval blanc que montait à l’aube dans le Devon, en Angleterre, l’un des plus extraordinaires poètes du XXe siècle, Sylvia Plath, aux derniers mois de sa courte vie.
Ariel, borne décisive marquant un « avant » et un « après », parole intense jusqu’à la rage parfois, question de vie ou de mort.
Ariel, jusqu’au bout, l’extrémité du dernier souffle. » Valérie Rouzeau.
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LA RECHERCHE DE SOI

« Écrire, c’était la seule chose qui peuplait ma vie et qui l’enchantait. Je l’ai fait. L’écriture ne m’a jamais quittée. » Marguerite Duras

 

Écrire sur soi et pour soi devient au XXe siècle – le siècle de Proust – un enjeu majeur de l’histoire littéraire, jusqu’à ce que l’on nommera l’autofiction. Petit parcours de quelques voix qui se cherchent et qui parfois arrivent à s’entrevoir dans les reflets de l’écriture.


 

Le bavard
Des Forêts, René-Louis, Gallimard, 1978

« Le Bavard, publié en 1946, remanié en 1963, pure contamination des mots les uns avec les autres, étend cette contagion avec une rage qui offre peu d’exemples à l’ensemble des protagonistes du drame, gagne à sa cause délétère les figures mêmes de l’auteur et du lecteur, provoquant de la sorte un rare et extraordinaire malaise. » Les éditions Gallimard.

« Publié au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Le Bavard de Louis-René des Forêt interroge le pouvoir de la parole. Cette œuvre singulière, resté confidentielle à sa parution, est devenue dans les années 1960 un livre de référence pour toute une génération. » Lire la suite de la critique d’Amaury Nauroy.

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