Cabinet de curiosités 19 (sportives) : les vélos du Ciel (Philippines)

Vous êtes fan de bicyclette ? Vous n’avez pas  le vertige et vous avez toujours rêvé de faire comme dans le film de Steven Spielberg « ET : l’extra-terrestre » : pédaler et vous envoler dans le ciel.

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Et bien les Philippins ont exaucé vos vœux car voici le Sky Cycle.
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Continuer de Laurent Mauvignier

hodlerL’émission de Laure Adler avec Laurent Mauvignier du 29 Septembre dernier débuta avec une chanson de Neil Young. Cette ballade folk était très bien choisie pour introduire la conversation car il y a dans cette chanson comme dans les romans de Laurent Mauvignier de la tendresse et une proximité avec des personnages que l’on imaginent sur le départ où sur le retour et qui se battent contre les vacheries de la vie. Continuer est un roman qui explore des espaces, géographiques et intimes, et le lien qu’ils entretiennent avec les personnages me fait naturellement penser à la littérature américaine. Alors, avec la voix de Neil Young en prime, il m’est difficile de ne pas penser que Laurent Mauvignier est aussi, à sa façon, un écrivain américain.

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LE DÉPAYSEMENT

Depuis ses origines, la littérature se présente en grande partie comme un moment d’exploration de mondes inconnus. Pensons à Ulysse, aux voyages de Gulliver de Swift ou encore à Cervantes ou Stevenson. Tous ces personnages, ces héros qui se retrouvent confrontés au dépaysement, contraint au dépassement de soi sont des guides pour le lecteur. La littérature se nourrit de ces errements, de ces nouvelles routes, de ces éblouissement des rivages neufs, bref de ce grand ailleurs. 

Baudelaire résume très bien ce que l’on est en droit d’attendre d’une telle littérature dans son poème Le voyage :

« Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires

Nous lisons dans vos yeux profonds comme des mers !

Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires

Ces bijoux merveilleux, faits d’astres et d’éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !

Faites, pour égayer l’ennui de nos prisons,

Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,

Vos souvenirs avec leurs cadres d’horizons. »

 

 

Ces lectures sont autant d’invitations à la découverte de ces paysages du monde… Le roman d’aventure est une des portes ouvrant la voie vers ces mondes inconnus.


 L’ancêtre
Juan José Saer, Le Tripode, 2014

L’Ancêtre est un roman inspiré d’une histoire réelle. En 1515, trois navires quittent l’Espagne en direction du Rio de la Plata, vaste estuaire à la conjonction des fleuves Paraná et Uruguay. À peine débarqués à terre, le capitaine et les quelques hommes qui l’accompagnent sont massacrés par des Indiens. Seul un mousse en réchappe. Fait prisonnier, il n’est rendu à son monde que dix ans plus tard, à l’occasion du passage d’une autre expédition. De ce fait historique, Juan José Saer tire une fable d’une écriture éblouissante.

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Laure Bataillon.

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LES AMÉRIQUES : LES GRANDS ESPACES

800x520-USA-EDCP-A-H-R« A propos du roman américain : il vise à l’universel. Comme le classicisme. Mais alors que le classicisme vise un universel éternel, la littérature contemporaine, du fait des circonstances (interpénétration des frontières) vise à un universel historique. Ce n’est pas l’homme de tous les temps, c’est l’homme de tous les espaces. »

Ces phrases d’Albert Camus (tirées de ses Carnets) datent de 1943 et semblent toujours aussi actuelles, tant il semble encore vrai que le roman américain est – pour une grande part – une affaire d’espace littéraire. Parmi les motifs récurrents du roman américain, il y a bien sûr le fameux mythe de la frontière, et puis l’immensité d’un territoire et d’une nature dominants par bien des égards.

La littérature qu’on appelle «des grands espaces » de Wallace Stegner à Jim Harrison est une littérature qui sait aussi se souvenir de ce sel de la terre qu’on été les indiens des plaines. Ils nous donnent à lire des œuvres empreintes de ce que Jack London nommait « the call of the wild » : l’appel sauvage.

 


vannSukkwan Island
David Vann, Gallmeister, 2011

Une île sauvage du sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées.

C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. Mais la rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.

Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine.

Traduit de l’anglais par Laura Derajinski

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Cabinet de curiosités (géologiques) 7 : Les montagnes de l’Hornocal (Argentine)

Déclarée Patrimoine naturel et culturel par l’UNESCO en 2003, la Quebrada de Humahuaca, canyon d’origine à la fois tectonique et fluvial, est une vallée de montagnes d’environ 155 km de long et bordée par l’Altiplano. Sculptée depuis des millions d’années par l’érosion du Rio Grande, elle présente des formations géologiques superbes.

jujuy

Situées à 25 km de la ville de Humahuaca dans la Province Argentine de Jujuy, les montagnes multicolores de l’Hornocal sont une curiosité géologique en plein cœur de la Quebrada de Humahuaca. Continuer la lecture