Exposition [À Travers] Patrick Bories

Exposition de photographies [À Travers] de Patrick Bories du 27 mars au 5 mai au café Côté Cour

Vernissage le vendredi 31 mars à 18h

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LA FAMILLE

30486805-vieilles-lettres-et-photos-de-famille-anciennes-originaux-images-vintages-de-ca-1900Nabokov au début de Ada ou l’ardeur nous rappelle l’incipit du roman de Tolstoï Anna Karenine :

« Toutes les familles heureuses sont plus ou moins différentes, toutes les familles malheureuses se ressemblent plus ou moins. »

 

C’est donc avec la famille, les pères, les mères, les enfants, tout ce qui fait le terreau de ce que nous sommes en bien comme en mal que nous vous invitons à passer la fin de l’année.

Et puis la famille c’est aussi celle qu’on se choisit, celle qu’on décide d’avoir. En cela la grande communauté des écrivains peut en être une…


 
marin
Marin mon cœur
Eugène Savitzkaya, Minuit, 2010

Dans ce livre, tout se passe pour la première fois. Marin découvre le monde et le monde découvre Marin. Marin ou une partie de Marin peut se dissoudre dans l’eau et s’élever dans l’air. Marin est hypnotisé par un chat. Marin oblige la mer à s’aplatir. Marin mange du poisson et Marin mange de la terre. Le riz fait rire Marin. Marin ou une partie de Marin s’enfuit en carrousel. Qui est Marin et de quoi est-il fait ? À ces deux questions, il n’existe qu’une réponse. Mais l’auteur préfère donner sa langue au crapaud-buffle.

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LES AMÉRIQUES : L’OUEST

L’Ouest des États-Unis est davantage considéré comme un lieu cinématographique que comme un lieu littéraire. Cela tient peut-être au fait qu’à l’origine, ce grand Ouest est une terre de défricheurs et de pionniers : un rêve d’Eldorado !

Il est toutefois aujourd’hui devenu un lieu de fiction par l’impulsion de grands écrivains comme Cormac McCarthy, Raymond Carver ou encore Richard Brautigan.

 


pelouseLa vengeance de la pelouse
Richard Brautigan, Christian Bourgois, 2002

« J’ai examiné des petits bouts de mon enfance. Ce sont des morceaux d’une vie lointaine qui n’ont ni forme ni sens. Des choses qui se sont produites comme des poussières. « 

Quand ce recueil a paru aux États-Unis, Brautigan avait à peine plus de trente-cinq ans, parvenu  » à mi-chemin « , au lieu et temps des bilans, peut-être, et des nostalgies. Aucun autre livre de Brautigan n’est aussi chargé du lyrisme des souvenirs d’enfance, ni aussi marqué de cette sereine fraîcheur, exempte de toute complaisance, dont il est toujours tant loué.

Ces soixante-deux courts textes, qu’on hésite à appeler nouvelles, sont autant de petites victoires sur les ruses du sort et du temps, et sur soi-même, une succession d’instants privilégiés où l’étrange impassibilité du conteur réalise l’alliance tranquille du malheur et de la blague, jusqu’à ce que telle révélation finale, en forme d’envoi, dissipe l’apparente légèreté du rien, une manière de réconciliation, enfin, avec ses propres amertumes, avec une société américaine en échec, avec l’absurde et le dérisoire de l’univers.

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