Je ne sais dans quelle mesure, en 1985, il était établi que toutes nos données écrites, parlées ou chantées, photographiées ou filmées, toutes nos archives, quel que soit leur support, allaient être inexorablement transmises par des fibres optiques et traduites en code binaire, que tous nos différents médias, tous nos divers supports et lecteurs de données, allaient inévitablement se résoudre en un seul, les intégrant tous, ordinateurs, tablettes ou smartphones. Mais la manière dont le théoricien des médias Friedrich Kittler (1943-2011) l’affirme dans son introduction, écrite donc au milieu des années 1980, offre à son ouvrage une tonalité visionnaire dont la suite du propos ne fera que confirmer le vertige initial.
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