« Mourir et puis sauter sur son cheval » – David Bosc – Éditions Verdier

Dans une note à son livre, David Bosc écrit : « Cette histoire de Sonia est née d’un passage des carnets du poète Georges Henein : « S.A s’est suicidée au mois de septembre, a Londres, en se jetant dévêtue d’un troisième étage.»
Sonia A. est espagnole, elle vit à Londres. Mourir et puis sauter sur son cheval porte sa voix :

« Chevaux de fiacre portant œillères, chevaux de force aux yeux bandés et dont les naseaux s’ouvrent tant et plus au-devant de la route, comme à vouloir humer la lumière et les formes. Londres est aux chevaux, qui tolèrent sous leur ventrière l’existence des chiens, des chats, des rats, la course des uns derrière les autres, la drouille pour la pitance et les jeux du flair, les chiens, les chats, les rats, ces petits animaux qui, à la différence des bêtes de somme, s’accouplent sans assistance ni autorisation. » p.37

Dans Mourir et puis sauter sur son cheval, vers libre d’Ossip Mandelstam, la vie et la mort se croisent et se courent après. La phrase de David Bosc projette dans son élan des images puissantes, mouvantes et libres et l’histoire défile, elle aussi, entièrement libre et fulgurante, sur les pas de Sonia A. Continuer la lecture