
Un petit bout de jardin.
Un petit bout de terrasse.
Un banc sur un balcon.
Des semis de tomates à regarder pousser.
Le linge qui sèche doucement.
C’est la pause.
La tasse de thé qu’on remplit remplit remplit.
Ce texte de Bruno Pellegrino, Là-bas, août est un mois d’automne, est une invitation au chez soi, aux sens de la maison, à la vie lente pour aboutir à une observation très fine et très belle du quotidien. Nous y sommes dans ces limites cantonnées du chez soi. N’est-ce pas l’occasion d’en saisir toutes les précisions ?
2 – Le Bondivore Géant

Pas après pas, au moment où on découvre le monde debout, où un escalier est une montagne, où une pince à linge devient un étrange scarabée, où on prépare la fête d’anniversaire de l’amie imaginaire Angélique, la puissance d’imagination des enfants nous bluffe, nous, adultes qui sommes sous l’emprise du monde. On lira ou on relira avec eux, nos enfants, l’histoire du Bondivore Géant et autres épreuves d’imagination.
Journal du confinement 1 – Qui se souvient de Semmelweis ?

Qui se souvient de Semmelweis ?
Au détour d’une discussion confinée, lavage de mains après lavage de mains, on se met à parler de ce texte halluciné du Docteur Destouches, alias Louis-Ferdinand Celine. Philippe Ignace Semmelweis, autre médecin, obstétricien hongrois du XIX siècle, est devenu à moitié fou pour avoir découvert cette folie : que virus et bactéries se baladaient de mains en mains, de médecins en patients, il faudra du temps encore pour que l’hygiène s’impose dans nos hôpitaux à qui nous rendons aujourd’hui le plus grand des hommages. Pensées pour ceux qui y bossent à ce jour et demain.
François LAGARDE : Photographies
Exposition François Lagarde
Du 25 février au 28 mars 2020
À l’atelier Ombres Blanches
ouvert du mardi au samedi, de 14 h à 19 h
3 rue Mirepoix
Exposition réalisée avec le concours de la Galerie AL/MA à Montpellier

L’exposition consacrée à François Lagarde rassemble une cinquantaine de photographies qui témoignent de l’importance significative de l’art et de la littérature dans son parcours de photographe et d’éditeur.
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Une odyssée du pain
Une Odyssée du pain, par Amaury
Le pain. Tentons ici une définition succincte pour quelque chose de si protéiforme :
« Aliment de base dont l’histoire se confond avec celle de l’Homme consommé de manière quotidienne par une grande part d’entre-nous ».

La domestication des céréales au néolithique (entre 12 000 et 6 000 avant J.-C.) a sans conteste joué un rôle prépondérant dans le développement de l’humanité ; l’écrasement des grains en étant l’acte fondateur (à l’aide d’une pierre ou d’une meule), tout comme les tentatives de fermentation dans le monde méditerranéen (les Égyptiens mélangeaient le grain écrasé à de l’eau tirée du Nil, riche en limons et agents de fermentation pour fabriquer leurs pains).
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Islande – espaces et aurores boréales
du 4 au 29 février au café Côté Cour
Islande – espaces et aurores boréales
Exposition de tirages photos numériques
Photographes : Florian Calas et Matthieu Krieger
Pajak en 80 dessins
EXPOSITION
Pajak en 80 dessins
Arbres, traits et portraits. Plume, plomb et encre
Exposition prolongée jusqu’au 22 février
à l’Atelier d’Ombres Blanches
(ouverture du mardi au samedi de 14 h à 19 h).
Rencontre avec l’artiste et dévernissage samedi 22/02 à 16 h
Plus d’informations
Une fleur éclot et le monde se lève
Depuis plus de quinze ans, Yoko Orimo et les éditions Sully ont entrepris ce travail colossal et merveilleux de traduire et publier la grande œuvre de maître Dôgen (1200-1253), le fondateur de l’école de bouddhisme zen Sôtô au Japon, le Shôbôgenzô, La vraie Loi, Trésor de l’Oeil.
Après la publication d’un volume d’introduction générale et de huit tomes regroupant l’intégralité des textes qui le composent répartis thématiquement, c’est désormais le Shôbôgenzô en entier, en un seul volume, selon l’ordre de Dôgen, qui poursuit et couronne ce travail remarquable. En effet, si le Shôbôgenzô intéressera assurément les amateurs de culture japonaise et de bouddhisme, ses vues, sa poésie, sa stature, en font aussi une œuvre apte à toucher tout le monde. L’abord en est certes parfois difficile pour nous, lecteurs occidentaux. L’imaginaire bouddhiste, chinois et japonais, les références présentes à chaque page nous dépaysent totalement. Pour autant, des visions, des tournures de langue, des audaces, des fulgurances, un cœur, un génie nous touchent et nous appellent.

Dōgen regardant la lune. Monastère de Hōkyōji, Japon, préfecture de Fukui. Domaine public.
Exposition Joan JORDÀ
« L’Espagne, les hommes, l’histoire »
Exposition de Joan JORDÀ, proposée par la Galerie Jean-Paul BARRÈS
À découvrir à l’Atelier d’Ombres Blanches – 3, rue Mirepoix, Toulouse – jusqu’au 8 janvier 2020.
Ouverture du mardi au samedi de 14 h à 19 h. Entrée libre
Peintures et lithographies en vente
Pour rencontrer Sarraute, et relire son travail
Nathalie Sarraute (1900-1999) réfutait l’idée de biographie, qui risquerait d’imposer une grille de lecture de son œuvre. Elle craignait qu’on ne passe à côté de la vie intérieure qu’elle s’est attachée – c’est le sens même de son écriture – à mettre au jour. Elle ne souhaitait pas non plus que les éléments extérieurs de sa biographie (femme, juive, russe) ne la marginalisent d’une quelconque façon. Et puis, disait-elle, l’être humain est si complexe, si changeant, il n’y a pas d’image d’ensemble.
Autant dire que pour Ann Jefferson, écrire ce livre était un défi, voire une gageure…

Nathalie Sarraute, © Éditions de Minuit.
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