Exposition « Les Préludes »
Du 11 septembre au 7 octobre 2017
Vernissage mardi 12 septembre à 17h30
Exposition au café côté cour des photographies réalisées, sur la base des deux livres de Préludes pour piano de Claude Debussy, par Simon Woolf.
Cette exposition est née de la rencontre de deux univers : la musique, le piano, un grand compositeur et celui d’un regard, une certaine perception de la lumière, un photographe.
Juliana est touchée par le travail de Simon, et lui propose de mettre sa sensibilité et son imagination au service d’une œuvre musicale, qu’il ne connaît pas, afin de l’ illustrer. Mettre en image des compositions aux titres évocateurs, voir si le compositeur a réussi à souffler au photographe, par le biais de sa musique, l’image précise correspondant au titre, qu’il a donné à ses compositions. De ce pari est né « Les Préludes », une exposition photographique dans le cadre des Pianos Jacobins, une mise en image par le photographe Simon Woolf, du programme présenté par la pianiste Juliana Steinbach le 12 septembre 2017 au Couvent des Jacobins de Toulouse. Au final, le photographe livre sa vision de l’œuvre de Debussy, à vous de juger de la pertinence de son travail, si les images et la musique se sont trouvés.
« C’était un réel défi pour moi, que m’a proposé Juliana en m’invitant sur ce projet. Habituellement je suis un photographe de l’instant, c’est l’image qui s’impose à moi, je la saisie lorsqu’elle se présente, sans la rechercher forcement. Là, il a fallu me laisser guider par la musique, déceler les accents, qui m’ont indiqué des couleurs, des ambiances, pour trouver quelle photographie allait correspondre le mieux »
Simon photographie depuis toujours, son premier appareil était russe, son père l’avait échangé sur une aire d’autoroute en ex-RDA, contre un Jeans troué et deux paquets de cigarettes. Il s’est mis « sérieusement » à la photographie en 2012 et c’est en 2015, qu’il se lance dans un projet, qu’il a intitulé « Compadritos de Tango », qui consistait à photographier des musiciens dans leur intimité, pour saisir le rapport, qui s’établit entre eux et leurs instruments. De cette expérience est née une évidence, utiliser la photographie comme prétexte à la rencontre, la photo placée au second plan. En parallèle, il s’est mis à publier une photographie par jour, prise entre 6 heure et 7 heure du matin, un instant saisi entre son café et son lieu de travail, laissé à l’appréciation et à la libre interprétation de chacun. Deux ans de photographie quotidienne, à se perdre dans sa ville, qu’il a regroupé dans un premier livre « Argentoratum, itinéraires photographiques de l’aube à l’aube », ces photos quotidiennes d’où sont tirées celles qui sont présentées pour cette exposition.
« Partir sans but vraiment, aux frontières de la lumière. Les yeux grands ouverts et oublier tout, que tout devienne surprenant et beau. Un image se forme, comme surgit du vide, comme un tableau, une évidence.Ralentir ses mouvements, sa respiration, jusqu’à ne plus respirer. Un huis clos s’installe alors, dans lequel tout se fige, comme un hiver qui s’installe doucement.Plus rien n’existe autour , la mise au point se fait et la lumière s’engouffre …Le temps s’arrête, enfin … Un voile noir, une fraction de seconde, une éternité parfois, un gouffre qui nous happe : Une photographie est née », Simon Woolf