Des livres à ne pas rater : (2) Tant que nous sommes vivants

 
Après une absence remarquée, Anne-Laure Bondoux nous revient avec un roman fort, tout en ombres et en lumière, que le lecteur n’est pas près d’oublier.
Le temps des splendeurs s’est enfui, et avec lui l’espoir. Dans un pays sans nom et sans âme, dominé par son usine d’armement, arrive Bo, forgeron. Hama est séduite au premier regard, et leur amour illumine la ville tel un rayon de soleil. Le cabaret « Le Castor blagueur » rouvre, Bo rêve jusqu’au petit matin de spectacles et de magie. Mais une menace gronde et les imprécations du vieux Melchior annoncent la fin des temps … Se produit un accident ravageur. Hama perd ses deux mains, mais pas l’enfant dans son ventre. Bo et Hama se soutiennent, quittent la ville. Ils sont recueillis par une fratrie doucement folle, pourraient vivre heureux, restent insatisfaits. Et la petite Tsell grandit…

Tu crois qu’il faut toujours perdre une part de soi pour que la vie continue ?

« Je l’ai dédié aux ouvriers et ouvrières de ma famille, en pensant notamment à mon grand-père André qui travaillait dans une poudrerie et à ma grand-mère « Titine » qui travaillait à la chaîne, dans une usine de roulement à billes.
C’est un conte moderne où le passé et le présent s’entremêlent.
C’est une histoire d’amours. Au pluriel. » dit Anne-Laure Bondoux
Évidemment on pensera à la désindustrialisation de certains coins de France ou d’ailleurs et à la dure réalité des femmes et des hommes qui ont à affronter cela. Mais la force du roman est de nous embarquer dans cette histoire, comme si elle était la nôtre, si belle, si forte, si dure. Une épopée poétique dont vous ne sortirez pas indemnes, mais tellement éblouis !
 

Tant que nous sommes vivant – Anne-Laure Bondoux – Gallimard Jeunesse, 2014.
 
 
 
 
 
 
 

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