Buenos Aires – Itinéraire romanesque

Il appartient au roman moderne, dès la fin du XIXe siècle, d’avoir créé des mythes littéraires attachés à une ville (Londres, Prague, Paris, Petersbourg, Berlin…). Quelques caractères spécifiques et irremplaçables concourent à tracer un sillon qui façonnera toute la littérature qui s’y écrira, et qui peut-être imprègnera la forme et le contenu des œuvres futures, à l’insu parfois de l’auteur qui y est suffisamment immergé pour ne pouvoir échapper à ce déterminisme.
Dès le début du XXe, le Nouveau Monde aura aussi ses capitales littéraires. New York bien sûr, et, moins connue, Buenos Aires, car les mêmes causes produisent les mêmes effets. L’immigration de millions de femmes et d’hommes en provenance de dizaines de « vieilles » nations a créé les conditions de cette émergence. Une croissance urbaine formidable, un niveau d’éducation convenable, le sentiment d’un arrachement et toutes les thématiques tournant autour de l’exil, et voici qu’une ville se pare de tous les atouts où puiser des trésors narratifs. Mais d’emblée Buenos Aires se tourne vers des formes et des thèmes qui prennent le réalisme à contre-poil.
Sans l’abandonner, les écrivains portègnes lui inventent une modalité d’étrangeté et de décalage qui seront
leur signature… pour déjà un siècle.
Ombres Blanches vous invite dans ce dossier bibliographique à un Itinéraire romanesque à Buenos Aires.
 
 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *