30 ans des Éditions de l’Olivier – La littérature américaine


La littérature anglo-saxonne occupe une place prépondérante dans le catalogue de l’Olivier. Enrichi au fil des années d’auteurs très différents, voici un florilège de grandes voix et de romans coup de cœur.

Cette proposition bibliographique a été réalisée par les libraires du rayon littérature de la librairie Ombres Blanches, à l’occasion des 30 ans des éditions de l’Olivier. 


 
Un bonheur parfait, James Salter


« Toute vie est un processus de démolition », écrivait Fitzgerald. James Salter semble lui donner raison avec ce roman cruel et subtil. Nedra est belle, assurée, et sait donner aux gestes quotidiens une sorte d’élégance. Viri est architecte. Il rêve d’accomplir une œuvre qui lui survivra et dévore les biographies d’hommes illustres. Ils habitent une vieille demeure non loin de New York, ils s’aiment. Peut-être sont-ils moins heureux qu’ils ne le disent. Quand le temps aura fait son œuvre, il ne restera plus, des amours de Nedra et Viri, que des ruines et des regrets. Tendre est la nuit, mais la perfection du bonheur n’est pas de ce monde.
 
Paperboy, Pete Dexter


Moiteur marécageuse et journalisme d’investigation forment la paire imparable de cette quintessence du roman noir. Deux journalistes, conduits à travers un comté paumé de Floride par le frère de l’un d’eux enquêtent sur la possible innocence d’un redneck tordu dans le meurtre d’un shérif. L’enquête est là et réserve son lot de tournants, mais Paperboy reste surtout une magnifique et mélancolique sarabande autour du lien fraternel et de la quête absolue de vérité.
 
Votez Robinson, Donald Antrim


Les habitants d’une petite ville côtière américaine cèdent à la panique et à
la terreur et la ville bascule dans le chaos après les agissements lourds de conséquences de l’ancien maire. Au milieu de tout ce chahut, Robinson, notre narrateur, pris d’un assaut de sens civique, présente sa candidature pour remplacer le maire. Un vent de folie souffle sur cette œuvre inclassable et déroutante ! Le style est précis, fourmille de détails parfois saugrenus, le ton est diablement ironique, on y annonce les événements les plus sordides avec légèreté et mordant. Donald Antrim fait preuve
d’une étonnante habilité à donner à cette intrigue farfelue des teintes de satire sociale et politique qui donne matière à rire et à méditer.
 
Middlesex, Jeffrey Eugenides


Chronique sociale, roman fleuve, saga historique, épopée, roman
d’apprentissage… Ce formidable texte hybride brasse les genres pour nous offrir une plongée étourdissante dans cette famille gréco-américaine. Entre Desdemona, la grand-mère grecque traditionaliste, et Cal, sa petite fille hermaphrodite, tout un monde s’est tour à tour détruit et reconstruit.. Avec ce personnage frisant la figure mythologique, le lecteur est promené des collines d’Asie Mineure aux villas cossues de Grosse Pointe, du ragtime au rock’n’roll. Jeffrey Eugenides déroule un demi-siècle d’Histoire sous nos yeux d’une manière absolument fascinante.

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