30 ans des Éditions de l’Olivier – Domaine Slave


Si la littérature anglo-saxonne domine le catalogue de l’Olivier, il faut aussi noter la place donnée à des voix issues de l’est de l’Europe. Le domaine slave s’est enrichi au fil des années d’auteurs aux univers très différents venus de République tchèque, de Pologne, ou encore de Russie.

Cette proposition bibliographique a été réalisée par les libraires du rayon littérature de la librairie Ombres Blanches, à l’occasion des 30 ans des éditions de l’Olivier. 


 
La glace, Vladimir Sorokine


Vladimir Sorokine est né en 1955. Romancier incontournable pour qui s’intéresse à la littérature russe contemporaine, il ne cesse au travers de ses fictions hybrides et parfois déroutantes de bousculer les conventions et de dénoncer les travers de la Russie d’aujourd’hui. La « trilogie de la glace » dont
La glace est le premier tome, mêle les genres et les registres : fantastique, policier, satirique, picaresque. C’est une critique féroce d’une époque où le sacré semble avoir disparu. Les adeptes de la secte de « la confrérie de la lumière » qui sévissent dans Moscou.
 
Mémoires d’un antisémite, Gregor Von Rezzori


Gregor von Rezzori est né en 1914 à Czernowitz, capitale de la Bucovine. Apatride jusqu’en 1984, il prend alors la nationalité autrichienne. En 1968, il fait paraître au New Yorker une longue nouvelle, aujourd’hui publiée dans le monde entier : Mémoires d’un antisémite. Souvent comparé à Joseph Roth ou Robert Musil, il est sans conteste l’un des grands stylistes de langue allemande du XXe siècle. Roman d’initiation, grand livre sur l’Histoire, les femmes et l’altérité, Mémoire d’un antisémite évoque le déracinement et l’errance. Et si Rezzori semble porter en lui une vision de la vie profondément pessimiste elle est toutefois teintée de légèreté et d’humour.
 
Dernières nouvelles du bourbier, Alexandre Ikonnikov


Né en 1974, Alexandre Ikonnikov est un écrivain russe. Il appartient à cette génération qui s’est construite sur les ruines du communisme et qui a pris de plein fouet l’avènement du capitalisme dans une Russie qui n’était pas préparée à cela.
Les nouvelles du recueil – il y en a 43 – sont des scènes de la vie de province comme les écrivains russes aiment à les écrire : des chroniques douces amères du quotidien, des tranches de vies qui oscillent toujours entre tragique et comédie, avec un regard impitoyable de lucidité. Également paru à l’Olivier son roman : Lizka et les hommes (2004).

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