19 – Virgile, L’Éneide


Tour quotidien, laissez-passer en poche, nous retombons sur nos pas et au-dessus de nos têtes, cette affiche annonçant un spectacle de théâtre daté de fin mars, qui n’aura pas eu lieu donc. L’Énéide n’aura pas lieu, ou bien autrement : je venais d’approcher ce livre, joli hasard, la veille. Je retombe sur mes pas, donc. De ses aventures, de ses combats, de son errance et de son ancrage, Enée nous parle et cette rue montante à ce moment s’étale comme la mer que je touche en rêve si souvent, en nage libre, suivant de nouveaux courants, chauds et plus calmes. À se laisser porter ainsi, le voyage vers d’autres horizons apparaît si durable.
Virgile, L’Éneide, trad. Paul Veyne.

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