Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés

Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés
En 1997, la psychiatre et psychanalyste Marie Pezé ouvre une consultation « Souffrance et travail » au centre hospitalier de Nanterre, à l’époque en dehors de tout cadre institutionnal clair. A la fin des années 90 on parle encore peu de risques psychosociaux, de suicides au travail ou bien dûs au travail, les travaux de Marie France Hirigoyen sur le harcèlement moral n’ont pas encore beaucoup d’échos.

De cas cliniques en jongleries administratives, de changement de bureau en urgences psychiatriques Marie Pezé se rend compte au fil du temps de la nécessité de témoigner de son quotidien, de l’impact de l’organisation du travail sur le salarié, du rôle du travail dans la construction ou la déconstruction de l’identité. Cette nécessité devient exigence quand rattrapée par ses propres démons Marie Pezé se voit contrainte de s’arrêter elle-même de travailler victime de burn-out.
Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés parait en 2008 rendant compte de 10 ans de travail. Un film suivra. Le dernier chapitre du livre s’intitule Les suicides se multiplient, force est de constater que Marie Pezé avait raison et que sa voix mérite d’être écoutée.

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