EXPOSITION : Construit/Déconstruit – Philippe de Murel

Du 21 octobre au 14 novembre Ombres Blanches accueille les oeuvres de Philippe de Murel.

L’exposition regroupe des pièces de la série « Variation sur Webern » et « Mercure Déconstruit ».

 
« L’exposition du Moma de New-York, intitulée déconstructivist architecture date de 1988. C’est à ce moment-là une architecture de papier, c’est-à-dire une architecture sans aucune réalisation, aux dires mêmes de Zaha Hadid. J’ai découvert cette architecture, comme tout le monde, devant les réalisations, précisément en voyant le musée Guggenheim de Bilbao. Je me suis demandé alors comment on pouvait encore continuer à utiliser un système Euclidien intact, comme le faisaient les minimalistes, à la fin des années 60. Les déconstructivistes m’apparaissaient comme beaucoup plus critiques, la complexité de leur architecture faisant écho à la complexité du monde dans lequel nous vivons. Il y a aussi ce paradoxe dans les termes, puisqu’un architecte est un bâtisseur. Mais le paradoxe n’est qu’apparent puisque ce qui est déconstruit, en réalité, c’est le langage architectural dominant. […] Dans mon travail, je parle plutôt, d’économie de moyens. Lorsque j’ai réalisé une première structure dans cet esprit, encore étudiant aux Beaux-Arts, je me sentais plutôt proche de Marcelle Kahn ou de Sophie Taeuber, du travail du jeune Japonais Ado Sato ou encore de l’architecture du « style international ». Mais c’est surtout la fulgurance de l’œuvre de Webern, à la fois concise, toute en retenue, et d’une incroyable richesse qui a marqué de façon durable mon imaginaire. » Extrait d’un entretien réalisé avec Julia Keitel.
 

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