du 5 septembre au 6 octobre
Gravures de Sophie Balas. Photographies de Jacques Mataly.
Au Confort des Étranges, rue Mirepoix, et
à Ombres Blanches, rue des Gestes.
Vernissage le mercredi 12 septembre à 18 h, dans les deux lieux.
Sophie Balas est graveur. Elle travaille à Toulouse. À travers cette production de « monotypes » de grande taille, aux traits et aux couleurs qui se résolvent en horizons de papier, où la matière et le hasard se plient à son regard, elle force notre méditation.
Jacques Mataly est photographe, réputé. Il vit à Toulouse. Dans l’une de ses dernières expositions, à l’Abbaye de Beaulieu, il a montré ses images obsédantes dans lesquelles il traque la ligne qui sépare le ciel de la mer. Ce tremblement médian semble représenter le fragile équilibre de notre univers. Travail de plusieurs années, sur le motif, les images de cette série projetteront sur nous la lumineuse et inquiétante immensité du ciel et de l’eau.
« Des attributs de l’artiste, il serait, peut-être, à retenir avant tout cette part de risque qui est la leur de faire face à la lumière ou de scruter les ténèbres, pour mieux nous en restituer les mystères. Et peut-être, encore, la fonction de tendre à nos visages les moyens d’en maintenir les yeux ouverts.
Dans leur solitude, les artistes se plaisent parfois à se saisir d’un objet, d’une idée, à laquelle ils se vouent, dans l’obsession d’en produire tous les contours. Et de les « donner à voir ». Ainsi de Giacometti, de Rothko, de Morandi, et de tant d’autres.
Plus près de nous, ici et maintenant, et sans se connaître avant que nous ne les mettions en contact, Sophie Balas et Jacques Mataly scrutaient l’horizon pour mieux le représenter, pour en livrer les lumières et les ombres, pour révéler de la ligne les matières qu’elle sépare, confronter le vide, le plein. En voir successivement les travaux a donné l’idée de les faire se rencontrer, et de proposer une confrontation. Dans les deux galeries, ils tresseront comme autant de cheveux, leurs horizons chimiques, d’encres et de couleurs. » Christian Thorel
« Que l’homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté : qu’il éloigne sa vue des objets bas qui l’environnent. Qu’il regarde cette éclatante lumière, mise comme une lampe pour éclairer l’univers ; que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit et qu’il s’étonne de ce que ce vaste tour lui-même n’est qu’une pointe délicate à l’égard de celui que les astres qui roulent dans le firmament embrassent. » Pascal, in Les Pensées.
Pour découvrir le site de Sophie Balas : http://sophiebalas.fr/