Bientôt la rentrée littéraire… Ces quelques Achab

En 2007, le réalisateur Philippe Ramos sortait un film rare et poétique, Capitaine Achab, où il réinventait l’histoire du capitaine du Pequod imaginé par Herman Melville avec Dominique Blanc dans le rôle de l’épouse d’Achab, Denis Lavant en Achab tel qu’en lui-même, Jacques Bonnaffé en Starbuck, Jean-Francois Stévenin en père d’Achab. Librement inspiré de Moby Dick, le film de Ramos construit une biographie fictive du célèbre capitaine baleinier (habité par la folie de Moby Dick), de l’enfance à l’assaut final. Les décors naturels sont beaux. Les paysages français, de la vallée de l’Ubaye (c’est sûr) et peut-être de la Creuse (je n’en suis pas sûr) et les paysages suédois se transforment en espaces nord-américains transcendants et mythiques, sans aucun doute égaux à ceux de la Nouvelle Angleterre de Nathanaël Hawthorne. Ces géographies croisées créent une très belle poésie de l’enfance d’Achab, assez rimbaldienne. C’est un film de peintre car Ramos filme comme un peintre et c’est aussi un film assez expérimental qui pourrait satisfaire ceux qui aiment les tentatives d’essais. Et des essais cinématographiques de Ramos aux Essais fragiles d’aplomb de Pierres Senges (Collection Minimales, Éditions Verticales), la transition, très bancale, est faite. Continuer la lecture

Entre les deux il n’y a rien – Mathieu Riboulet

Angles.
J’ai lu le livre de Mathieu Riboulet il y a quelques jours, Entre les deux il n’y a rien,
à paraître aux Éditions Verdier à la rentrée. Depuis j’y pense assez souvent, je cherche des angles, des perspectives, des chemins.
Aujourd’hui, le 30 Juillet, je prends mon temps, j’ouvre un livre et le referme, j’écoute un morceau de musique et je remarque sur la page d’accueil de la radio France Culture (la grille d’été c’est presque les vacances !) une fenêtre qui annonce la diffusion d’un séminaire de Diogo Sardinha (Président du Collège international de philosophie, chercheur de NoSoPhi de Paris I et membre du centre de Philosophie des sciences de l’université de Lisbonne), séminaire qui s’intitule : « Ce que nous faisons de nous-mêmes : politique, violence et anthropologie ».
J’entre par la fenêtre. Un court texte résume le contenu de la conférence, (que je retranscris en partie et que vous pouvez lire sur le site de la radio ; la conférence est disponible aussi). Il dit : Continuer la lecture