Il est des petits plaisirs liés au métier de libraire que je ne troquerai pour rien au monde. Et celui d’apprendre que l’on peut obtenir le livre d’un petit éditeur d’une telle qualité et de le proposer aux gens m’enchante littéralement.

Vincent Munier est photographe animalier. Il a crée en 2010 la maison d’édition Kobalann et publie en cette fin d’année deux magnifiques ouvrages intitulés Solitudes I et Solitudes II (en vente à la librairie). L’un vertical, l’autre horizontal :  deux manières pour le photographe d’approcher la nature et les sujets représentés.

Né en 1974 à Épinal, Vincent Munier a fait ses premiers pas de photographe dans les montagnes  et forêts vosgiennes aux côtés de son père. Après avoir gagné plusieurs fois de suite le concours de la « BBC Wildlife photographer » au début des années 2000, il s’intéresse à la photographie de manière professionnelle. Depuis, il participe à de nombreux projets dont le film « Il était une forêt » de Francis Hallé et Luc Jacquet, sorti au mois de novembre dans les cinémas. J’en profite pour signaler la sortie du livre éponyme, qui est passionnant de part son contenu et très beau graphiquement.

Vincent Munier parcourt le monde afin de saisir, grâce à ses images, les animaux dans leur milieu naturel mais surtout loin de la patte de l’homme.

Son objectif, il le dit lui-même : « Approcher l’animal au cœur des éléments et effleurer les coulisses du vivant ». Ces clichés aussi beaux qu’exceptionnels sont dus à un travail de longue haleine lorsqu’il faut attendre plusieurs heures dans des conditions climatiques pas toujours aisées.

Pour approcher ces espèces animales qui, pour certaines, n’ont jamais vu l’homme, il faut beaucoup de temps, de patience et de solitude. Mais surtout, je crois, beaucoup d’humilité.  Et Vincent Munier est aussi modeste qu’il est talentueux.